David Elliott
Million Dollar Bash 30 aoû.— 30 sep. 2017
30
aoû.—
30
sep.
2017

30 AOÛT – 30 SEPTEMBRE 2017

VERNISSAGE
MERCREDI 30 AOÛT, 17H – 20H
EN PRÉSENCE DE L’ARTISTE

La Galerie Antoine Ertaskiran est fière d’amorcer une nouvelle collaboration avec David Elliott. L’artiste présentera des toiles de grand format et de récents collages dans la seconde salle d’exposition de la galerie dans le cadre d’une exposition intitulée Million Dollar Bash.

Considéré comme l’un des principaux peintres canadiens associés au retour de l’art figuratif de la fin des années 1970 et du début des années 1980, collagiste postmoderne autoproclamé ayant de fortes affinités pour le symbolisme du 19e siècle et la peinture métaphysique du 20e siècle, David Elliott sélectionne et agence des images avec rigueur et vitalité pour créer des œuvres qui évoquent inévitablement les sentiments du romantisme d’un temps révolu. Pour Elliott, le choix délibéré de ses images est tout aussi important que l’agencement de celles-ci sur la toile. Inspiré notamment par les assemblages de l’artiste américain Joseph Cornell et l’esthétique de la contre-culture des années 1960 et 1970, David Elliott voit le monde en fragments, qu’il cherche à rapiécer en un tout sur la toile – un espace qu’il a déjà décrit comme étant son « contenant spatial métaphysique ».

L’iconographie dégagée par les œuvres d’Elliott se caractérise par une exubérance et une juxtaposition surprenantes. Tout au long de sa carrière, l’artiste s’est servi du collage comme point de départ pour ses grandes toiles aux couleurs éclatantes. Depuis 2006, ses collages ont évolué en maquettes tridimensionnelles, comme des théâtres miniatures faits de papier et de carton empreints d’une riche résonnance poétique. Dans Million Dollar Bash, Elliott mêle innocence et appréhension dans une série de vignettes, évoquant l’esprit du cinéma muet et les premiers enregistrements de musique populaire, tout en faisant allusion à la complexité de notre propre époque. La plupart des boites présentées a été créée à l’hiver dernier et délaisse la représentation de la nature morte pour faire place à la figure. Alors que les collages antérieurs d’Elliott comprimaient et combinaient diverses sources pour créer un espace-temps mobile et insaisissable, ce nouveau corpus est davantage ancré dans des références poétiques fin du 19e et du début du 20e siècle. On y retrouve les figures de l’investisseur et du capitaliste de l’époque, des jeunes femmes de la haute société, des artistes de théâtre burlesque et des vedettes de cinéma muet. Ces petites scènes se rapprochent de ce captivant équilibre théâtral entre innocence et calamité caractéristique des débuts du cinéma et de la musique enregistrée. Million Dollar Bash, en référence à la chanson du même titre sortie en 1967 par Dylan & the Band, est une métaphore très juste pour ce qu’Elliott recherche dans ses œuvres à savoir un espace effervescent, plein de promesse et d’appréhension, que l’on apprécie confortablement assis dans son fauteuil. Elliott nous donne à voir un cirque incessant qui se balade dans notre tête oscillant entre rêve et réalité.

David Elliott, né à Niagara-on-the-Lake (Ontario) en 1953, vit et travaille à Montréal. Il a exposé son travail sur la scène nationale et internationale depuis plus de 35 ans. En 1993, le Museo de Arte Moderno de Mexico lui consacre une exposition rétrospective intitulée David Elliott : Pintura. Parmi plusieurs expositions récentes, notons Instant Karma au Saidye Bronfman Center for the Arts (2002) et La Chambre enchantée présentée au Musée Régional de Rimouski (2012). Ses œuvres se retrouvent dans de grandes collections muséales, telles que celle du Musée des beaux-arts de Montréal, du Musée d’art contemporain de Montréal, du Musée national des beaux-arts du Québec et de la Art Gallery of Nova Scotia ainsi que dans de nombreuses collections corporatives telles que Hydro-Québec, Caisse de Dépôt et Placement du Québec et Loto-Québec.