TOUCH SCREEN, 2019, vue d'exposition, Galerie Antoine Ertaskiran
TOUCH SCREEN 10 jul.— 24 aoû. 2019
24
aoû.
2019
Steven Beckly
Marie-Claire Blais
Jessica Eaton
Gerald Ferguson
Molly Haynes
Mårten Lange
Ruby Sky Stiler
Hannah Whitaker
Commissariée par Julia Dault et Brian Sholis
Vernissage 10 juillet 2019
17h – 20h
En présence des artistes et commissaires
La Galerie Antoine Ertaskiran est heureuse de présenter TOUCH SCREEN, une exposition commissariée par Julia Dault et Brian Sholis. Celle-ci rassemble des artistes dont le travail évoque des cloisons, des rideaux et des portails. Les œuvres présentées ici semblent circuler d’un état à un autre où les écrans évoqués ne sont pas ceux de nos appareils électroniques. La matière et l’observation minutieuse – du monde, de l’empreinte laissée par l’homme – frayent plutôt la voie à la forme et au sens.
Les artistes de cette exposition utilisent des stratégies de composition et des fondements conceptuels se faisant écho, ceci par le biais de médiums divers. L’assemblage de fragments textuels et de motifs qui compose, tels des casse-têtes, les collages de Ruby Sky Stiler, résonne face aux tessons lumineux dispersés sur la surface d’un gratte-ciel dans la photographie Facade Reflection de Mårten Lange. La répétition est utilisée par Jessica Eaton et Gerald Ferguson afin de structurer leurs compositions : l’une, où les expositions photographiques sont minutieusement superposées de façon à créer des entités homogènes ; l’autre, où les tableaux au pochoir laissent visibles la trace d’objets quotidiens comme des couvercles de drain qui forment des arrangements irréguliers.
L’importance du motif se manifeste également dans les œuvres textiles de Molly Haynes et les photographies d’Hannah Whitaker qui, chacune à leur manière, s’inspirent du système de cartes perforées du métier à tisser Jacquard. Pour leur part, Marie-Claire Blais et Steven Beckly rompent avec la bidimensionnalité de la surface propre à leur médium respectif : les toiles lacérées de Blais actualisent aussi bien la peinture de Frank Stella que celle de Lucio Fontana, tandis que les photographies de Beckly se donnent à voir à travers des écrans ou sont munies d’appendices qui pendent vers le sol.
On s’imagine que les réseaux d’écrans nous révèlent des mondes et des espaces au-delà de notre perception immédiate. Par leurs savoir-faire complexes et la manière dont ils brouillent les limites de ces sphères, les artistes regroupés dans cette exposition créent des objets qui servent à la fois de passerelles et d’incarnation du sens.
Nous tenons à remercier Daniel Faria Gallery, la Galerie René Blouin, Olga Korper Gallery, Nicelle Beauchene et Marinaro pour leur collaboration.