Martin Golland : Setting the Stage, 2015, vue d'exposition @ galerie antoine ertaskiran, Montréal (Canada)
Setting the Stage 02 sep.— 10 oct. 2015
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oct.
2015
La Galerie Antoine Ertaskiran est heureuse de présenter Setting the Stage, la deuxième exposition solo de Martin Golland à la galerie. Le travail de Martin Golland dessine un point de rencontre fictif entre l’environnement bâti et la nature. Ses œuvres sont créées avec un éventail de techniques picturales qui commentent l’histoire contradictoire de la peinture figurative. L’artiste utilise divers sujets et perspectives pour brouiller les pistes entre le réel et l’imaginaire, entre l’étrangeté et la rêverie. Ses compositions cherchent à éliminer les frontières érigées entre figuration et abstraction.
Le thème de l’exposition est centré autour du «bouffon». Typiquement, le bouffon agit comme une force imprévisible dans l’art et le théâtre, comme un perturbateur du récit. La figure du bouffon est double : est-il dément ou clairvoyant? Farceur ou démystificateur? Telle est l’ambivalence du bouffon shakespearien : se présentant comme un heureux ignare, il peut se permettre de ne dire que la vérité. C’est aussi le cas des bouffons ou des nains chez Goya : des sujets costumés luttant contre un pouvoir social répressif qui font la promotion de l’ignorance et de l’avidité.
Comment le bouffon s’inscrit-il dans l’art pictural? Le personnage agit un peu comme les images, en véhiculant une multiplicité de sens et d’interprétations qui varient d’une personne à l’autre, à travers les époques, les langues et les histoires. Martin Golland embrasse le soupçon fuyant des images. Il travaille à partir de photographies, de natures mortes et de constructions temporaires en atelier. Peindre depuis le réel et d’après les images offre alors un éventail de méthodes, d’accidents et d’occasions desquels la série de peintures et de collages est tirée.
Les œuvres sont faites de la rencontre improbable d’une manipulation numérique et de la peinture; s’y mêlent collage et sujet peint, costume vide et présence artificielle. Chaque œuvre dépasse la contradiction inhérente à la création des illusions. Le résultat contraint l’art pictural à rejouer de sa propre feinte.
Martin Golland détient une maîtrise en arts visuels de l’Université de Guelph, ON (2006) et un baccalauréat en arts visuels de l’Université Concordia (1998). L’artiste est né à Montpellier, France, et a vécu en Turquie, à Puerto Rico, à Miami et à Toronto avant de s’installer à Ottawa. Martin Golland a exposé au Canada et à l’international, avec des expositions telles que Arcadia à la Birch Contemporary, Projection à la Galerie Antoine Ertaskiran, Montréal (2013), Imaging Disaster au Museum London, ON (2013), The Archivist’s Etagère (2012), et Shapeshift à la galerie Birch Libralato à Toronto (2008), DARK TOWN à la galerie Felix Ringel à Düsseldorf (2007), What Is Said And What Is Meant au MacDonald Stewart Art Center de Guelph (2006) et Haven à la Art Gallery of Greater Victoria (2004). Il a remporté la mention honorable du 11e concours de peinture canadienne RBC qui fut par la suite exposé à plusieurs reprises comme au Musée des beaux-arts du Canada, à la Power Plant Gallery de Toronto, au Musée d’art contemporain de Montréal et à la Contemporary Art Gallery de Vancouver. Martin Golland est également assistant-professeur au département de peinture de l’Université d’Ottawa. Ses publications récentes comprennent le catalogue « Lush Life: The Painting World of Martin Golland » avec un essai du critique James D. Campbell.