Kim Dorland
I've seen the future, brother 22 avr.— 30 mai. 2015
22
avr.—
30
mai.
2015

La Galerie Antoine Ertaskiran est fière de présenter la première exposition solo de Kim Dorland à la galerie, intitulée I’ve seen the future, brother. Pour cette nouvelle exposition, l’artiste repousse les frontières de la peinture figurative afin d’aborder différents thèmes tels que celui de la mémoire, de la nostalgie, de l’identité ou encore des lieux. Son refus de se limiter à seul médium ou à une seule approche affecte l’aspect symbiotique de ses œuvres; la matité de l’acrylique, la brillance de la peinture en aérosol et la densité de l’huile se complètent ou s’opposent. Des scènes vagues, mais identifiables se mêlent aux empâtements abstraits, accentuant ainsi la qualité brute de ses toiles. S’inspirant grandement des paysages canadiens, l’artiste explore et renouvelle l’art traditionnel du paysage et du portrait inscrits dans l’histoire de la peinture canadienne.
Le titre de l’exposition est tiré de la chanson titre de l’album The Future de Leonard Cohen. Cet album et particulièrement le morceau The Future dépeignent une réflexion à la fois sombre et mélancolique sur l’idée de l’avenir. L’artiste, attiré par le sens prémonitoire de cette chanson, ne peut s’empêcher de l’écouter en boucle, encore aujourd’hui. Pour Kim Dorland, cette fascination n’est pas nécessairement littérale. L’artiste est davantage attiré par les émotions et l’ambiance qui se dégagent de cette chanson et n’a pas nécessairement cherché à mettre en images les mots de Leonard Cohen mais utilise la musique comme point de départ pour de nouvelles séries d’œuvres. L’artiste est aussi fasciné par la trilogie MaddAddam de Margaret Atwood et le livre The Road de Cormac McCarthy, tous deux présentant diverses versions de l’avenir.

À travers un travail d’observation et d’analyse, l’artiste s’inspire généralement de ce qui l’entoure, qu’il s’agisse de moments intimes ou d’habitudes sociales. Ses peintures récentes, empreintes parfois d’une atmosphère apocalyptique, ne suggèrent pas pour autant un contexte d’horreur, mais illustrent surtout le caractère oppressant de notre quotidien. L’artiste se place alors dans un avenir fictif en train de dépeindre les moments réels, dont les souvenirs empreints de nostalgie, tristesse ou peur importeront plus que les évènements vécus eux-mêmes. Pour lui, l’exposition consiste en une série de scènes, comme si chaque toile était une histoire courte ou un souvenir. Depuis toujours, l’artiste est fasciné par les matériaux utilisés pour guider son processus créatif et, ultimement, par le résultat final de ses peintures. Il s’est efforcé, ces dernières années à faire plus avec moins, conférant au hasard un plus grand rôle au sein de ses œuvres.

Kim Dorland est né en 1974 à Wainwright, Alberta. Il a exposé ses œuvres à travers le monde, y compris à Milan, Montréal, New York, Chicago et Los Angeles. Son travail a récemment été présenté à la Contemporary Calgary et à la McMichael Canadian Art Collection. Ses œuvres font partie de nombreuses collections publiques, telles que The Sander Collection (Berlin), the Nerman Museum of Contemporary Art (Kansas), le Musée des beaux-arts de Montréal, le Musée d’art contemporain de Montréal, the Blanton Museum of Art (Texas), ainsi que de nombreuses collections privées.